Sung Joon Park


Biographie

J’ai étudié l’anthropologie à l’université Martin-Luther de Halle-Wittenberg (Allemagne). J’ai travaillé à l’Institut Max-Planck d’anthropologie sociale, au séminaire d’anthropologie de l’université de Halle et à l’Institut d’anthropologie de l’université de Leipzig. J’ai conduit des recherches ethnographiques dans le cadre de divers projets de recherche en anthropologie médicale sur le VIH, les traumatismes, les catastrophes naturelles, les épidémies d’Ebola et la pandémie de Covid-19 en Ouganda, en Sierra Leone et en RDC. Depuis 2022, je dirige le groupe de recherche Anthropologie médicale à l’Institut Bernhard-Nocht de médecine tropicale. Notre groupe explore la coproduction des sociétés et des épidémies en se concentrant sur les domaines thématiques suivants : Atmosphères de méfiance et de confiance, Biologies mobiles, Corps et infections dans les écologies dégradées, Interactions multi-espèces vulnérables.

Dans le cadre du projet Motile Outbreak, je m’intéresse principalement à l’étude de la dynamique des mouvements des humains et des virus Ebola en RDC. En particulier, je m’intéresse à la manière dont les mouvements de personnes et de pathogènes peuvent être étudiés et comment les mouvements peuvent relier l’épidémie d’Ebola à Likati dans le nord de la RDC (2017), la dixième épidémie d’Ebola dans l’est de la RDC (2018-2020), et les résurgences d’Ebola dans l’est de la RDC (2021, 2022). Chacune de ces épidémies d’Ebola est un événement biologiquement et socialement unique. Mais la façon dont ces épidémies s’articulent entre elles peut fournir des éléments nouveaux et stimulants sur la circulation des virus Ebola.

Je trouve le concept de motilité, par opposition à la simple mobilité, très utile pour aller au-delà de l’accent mis sur les contacts et les chemins de transmission en épidémiologie et pour étudier le mouvement comme incorporation des capacités de se bouger. Je considère les épidémies motiles comme une tentative d’étudier la manière dont le mouvement des agents pathogènes et des humains est défini par des réseaux de soins et de soutien étendus dans l’espace. En fin de compte, les épidémies motiles montrent comment les agents pathogènes et les humains se comportent dans des écologies dégradées.

Récentes publications

Park, Sung Joon. 2024. “Planetary Health.” In Handbuch Umweltethnologie, edited by Kathrin Eitel, and Carsten Wergin, Wiesbaden: Springer VS.

Park, Sung-Joon et al. 2023. “‘Ebola is a business’: an analysis of the atmosphere of mistrust in the tenth Ebola epidemic in the DRC.” Critical Public Health 33 (3): 297–307.

Park, Sung-Joon. 2021. “Deadly secret: Situating the unknowing and knowing of the source of the Ebola epidemic in Northern Uganda.” Journal of the Royal Anthropological Institute 27 (2): 227–44.